L’intestin grêle est un organe de l’appareil digestif qui vient juste après l’estomac. Prolongé par le gros intestin, il fait une longueur de 5 à 7 mètres et est d’un diamètre de 3 cm. Le mot « intestin » vient du latin intestinum qui signifie « à l’intérieur ». L’intestin grêle est constitué de trois segments, dont le duodénum, le jujunum et l’iléon. Si cet organe est connu pour le rôle prépondérant qu’il joue dans la digestion des aliments, il faut savoir que celui-ci n’est pas à l’abri de certaines maladies. Voici les différentes pathologies qui peuvent toucher l’intestin grêle.
Le Syndrome de l’intestin irritable (SII)
Aussi nommée syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle, cette maladie se caractérise par une hypersensibilité de la paroi intestinale. Ses symptômes sont assez proches de ceux observés lorsqu’un patient présente une carence en vitamine B12, laquelle contribue grandement à la bonne digestion des aliments. Il s’agit notamment des constipations, des diarrhées qui sont accompagnées de fortes douleurs abdominales. C’est un trouble digestif qui se manifeste également par une irrégularité des contractions musculaires. Les spécialistes affirment que les malaises sont associés à la modification de la vitesse de passage des aliments dans le côlon. Les symptômes se font remarquer en cas de transit trop rapide ou trop lent dans le gros intestin.
Lorsque les phases de contraction et de relâchement des muscles sont plus rapides que la normale, le colon n’arrive pas à absorber l’eau contenue dans les aliments. C’est d’ailleurs ce qui provoque de la diarrhée. Par ailleurs, lorsque les contractions sont plus lentes que la normale, le côlon absorbe trop de fluides. Cela entraîne de la constipation rendant les selles dures et sèches. Généralement, on distingue 3 sous-catégories du syndrome. Elles varient en fonction du type de symptômes principaux. Il y a entre autres le syndrome avec douleur et diarrhée, le syndrome avec douleur et constipation, puis le syndrome avec douleur, diarrhée et constipation.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)
Elles correspondent à une inflammation de la paroi d’une partie du système digestif, d’où leur nom. Dans cette catégorie, il y a la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Cette dernière est également connue sous l’appellation de colite ulcéreuse. Ces maladies se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, notamment le côlon et le rectum. Cela est dû à une dérégulation du système immunitaire intestinal. Les MICI sont responsables de lésions tissulaires et de la chronicité de la maladie. Ici, les symptômes sont notamment des douleurs abdominales intenses et des diarrhées.
L’occlusion intestinale
Cette pathologie correspond à l’arrêt du fonctionnement du transit. Elle fait suite à un blocage partiel ou complet de l’intestin grêle. Elle empêche ainsi le transit normal des matières fécales et des gaz et l’absorption de la vitamine B12. Aussi, elle engendre de fortes douleurs abdominales. Sous forme de crampes (coliques), ces dernières récidivent de façon cyclique et sont accompagnées de ballonnements, de nausées et de vomissements.
Parlant de nausées et de vomissements, ils surviennent encore plus fréquemment en cas d’obstruction dans la partie proximale de l’intestin. En cas d’occlusion distale, les vomissements peuvent prendre l’apparence de matières fécales. Vous entendrez alors parler de vomissements fécaloïdes. Ils sont causés par la prolifération bactérienne en amont de l’obstruction.
L’occlusion intestinale peut être d’origine mécanique. Dans ce cas, on note la présence d’un obstacle au cours du transit. De même, elle peut être chimique, en étant liée à une infection d’un tissu proche. En cas d’obstruction intestinale, il est recommandé d’aller consulter son médecin au plus vite pour un traitement. Sinon, elle peut dégénérer et entraîner la mort (nécrose) de la partie de l’intestin bloquée. Il peut s’ensuivre une perforation de l’organe en question. Pire, l’occlusion intestinale peut provoquer une péritonite, menant à des infections graves, voire au décès.
L’ulcère gastroduodénal
Cette pathologie correspond à la formation d’une plaie profonde dans la paroi du duodénum. Notez que les plaies de l’ulcère gastroduodénal sont souvent douloureuses. Elles entrent directement en contact avec l’acide présent dans le tube digestif. Pour comparaison, la sensation est assez proche de ce qui se passe lorsque l’on applique un tampon d’alcool sur une éraflure. Cette ulcération est souvent due à un développement bactérien. Toutefois, elle peut aussi survenir par la prise de certains médicaments. L’expression « ulcère gastroduodénal » englobe à la fois l’ulcère gastrique et l’ulcère duodénal.
Aujourd’hui, presque une personne sur 10 dans les pays industrialisés est susceptible de souffrir un jour ou l’autre d’un ulcère. Les sujets les plus touchés sont ceux âgés de 40 ans et plus. Les statistiques ont aussi prouvé que les ulcères du duodénum sont plus fréquents que les ulcères de l’estomac.
L’ulcère gastroduodénal peut causer une hémorragie. Le sang s’écoule alors à l’intérieur du tube digestif avec un épanchement parfois massif. Cette complication se manifeste par des vomissements sanguins ou la présence du sang rouge vif ou noir dans les selles. Une autre complication est la perforation complète de la paroi du tube digestif. Cela peut engendrer de violentes douleurs abdominales. Dans ces cas, il s’agit d’une urgence médicale et chirurgicale.
En définitive, les pathologies qui touchent l’intestin grêle sont les maladies inflammatoires chroniques, le syndrome de l’intestin irritable, l’occlusion intestinale et l’ulcère gastroduodénal.